Cette église à trois nefs avec une tour occidentale octogonale remonte à un édifice religieux des XIIIe et XIVe siècles avec une nef, un transept avec une tour de croisée et une partie du chœur. De cette époque, le chœur latéral nord (XIIIe siècle), le chœur latéral sud et la partie inférieure de la tour (XIVe siècle) ont été préservés. En raison des destructions survenues pendant le dernier quart du XVIe siècle et le premier quart du XVIIe siècle, il a été décidé de démolir la partie ouest de la nef, ce qui fait que la tour de croisée fait maintenant office de tour de façade. En 1717, un petit porche a été ajouté à la tour de croisée. Le clocher a donné beaucoup de soucis aux habitants de Klemskerke. Il a été incendié trois fois au total à la suite de la foudre (1696, 1715 et 1770). Après le troisième incendie, les habitants de Klemskerke ne voulaient plus reconstruire le clocher, mais ils ont été contraints de le faire par les autorités, car le clocher servait de repère aux marins pour éviter les bancs de sable.
L'église est entourée d'un cimetière clos bordé de haies et de saules têtards, ainsi que d'un trottoir en briques continu. L'ensemble est classé monument historique.
L'intérieur a été restauré en profondeur sous la direction de l'architecte Ammery entre 1890 et 1895. À cette époque, des éléments néogothiques ont été ajoutés : le chemin de croix sur le maître-autel, les autels latéraux et la chaire. Les peintures du XVIIe siècle, les stalles de confession, les bancs de marguilliers et les statues polychromes ont été préservés. L'orgue Van Peteghem date de 1832. En 1902-1903, une restauration extérieure a été effectuée, au cours de laquelle la rosace a été ajoutée au-dessus du portail occidental.
Lors des fouilles pendant les derniers travaux de restauration en 2010, de nombreux artefacts ont été découverts, notamment des fragments de poterie et des pièces de monnaie datant du XIIe au XVIIe siècle. Douze caveaux funéraires ont également été mis au jour, ainsi que deux enterrements en cercueil et sept squelettes humains. Il a été décidé de ne pas rendre les caveaux funéraires visibles. Les pierres tombales en pierre bleue polie trouvées ont été suspendues dans le porche. Certains de ces artefacts sont exposés dans des vitrines à l'arrière de l'église.